vendredi 30 juillet 2010

Old good food blues # 1


Tandis que je me dilue dans d'innommables journées de fainéantise, je me demande si mon régime alimentaire ne serait pas la cause de cette soudaine apathie. Enfin, régime, façon de parler.
Depuis que je suis arrivée, j'ai déjà croisé une pizzéria casher qui proposait des pizzas aux pâtes et des pizzas aux frites. J'ai aussi déjeuné dans un "dinner" où on m'a apporté une grande carafe d'eau avec un morceau de concombre dedans. Ce n'était pas une négligence grossière de la part du cuisinier, c'est juste que comme ça vous buvez de l'eau parfumée au concombre. Bon.
La nourriture est à la fois partout et nulle part dans cette ville. C'est un rêve pour une gourmande comme moi. C'est un cauchemar pour une gourmette comme moi. Il est à peu près envisageable de manger correctement chez soi, après avoir acheté par exemple des tomates et de la fausse feta au coût exorbitant, avec du jambon qui a depuis longtemps oublié ses origines. En y mettant le prix on peut même s'offrir une french baguette à la saveur improbable, quand on n'en peut plus du pain de mie. En revanche je n'ai toujours pas trouvé de fromage blanc ou de faisselle.Si quelqu'un a une info à ce sujet, j'achète.
A l'extérieur c'est une autre histoire. Restaurants cosmopolites, "marchés" plus ou moins bios, delis plus ou moins achalandés, les aliments vous sautent au visage, les photos des plats vous montrent des monceaux de viande et de frites enduites de sauce brune luisante et sur toutes les cartes, le nombre de calories est indiqué, même pour un thé glacé. Ordre du maire de New-York. Cela permet de constater qu'il est très difficile d'absorber quelque chose en dessous de 700 calories dans cette ville. Ca vient peut-être aussi du fait qu'une portion, ici, équivaut quasiment à deux en France.
Maigre (?) consolation, j'ai découvert avec bonheur que mes pancakes favoris, ceux aux pépites de chocolat, étaient moins caloriques que la jolie salade composée de la page 2 au I Hop, la International House of pancakes, à trois rues de chez moi...

1 commentaire:

  1. Si tu finis pas ton assiette ! Tu n'auras pas de dessert ;-))

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