mardi 13 juillet 2010

Crying in the rain




Le mardi 13 juillet 2010 restera dans bien des mémoires de ce côté de l'Atlantique.
Dans la mienne d'abord, parce que j'ai essuyé mom premier orage à New York. Un ciel plombé, une chaleur étouffante, quelques gouttes de pluie éparses, puis, d' un coup, le déluge. Ici, même les averses sont démesurées.
Et ne croyez pas pour autant que les trombes d'eau ont rafraîchi l'atmosphère. Lorsque je me suis décidée à sortir de mon abri ( en l'occurrence une boutique Barnes and Nobles, grande chaine de librairie ici), après une bonne demi-heure d'attente (ou plus?), j'ai plongé dans un bain de vapeur, que j'aurai plutôt imaginé du côté des Tropiques ou de l'Asie. Quant à la stratégie consistant à piquer un 100 mètres jusqu'à la bouche de métro la plus proche, elle a pris l'eau... AU bout de 20 secondes, j'avais l'air de sortir de ma douche.
Mais je n'irai pas plus loin dans mes lamentations. D'abord parce que j'aime beaucoup les pluies d'orage et que j'ai adoré courir sous celle-ci. Ensuite parce que j'essaie de me fondre dans la masse. D'ailleurs ça commence à marcher, trois touristes égarés m'ont demandé leur chemin aujourd'hui ; même si je n'ai pas pu les renseigner, c'est un début ! Or donc (pléonasme), les New Yorkais, nombreux eux aussi à avoir été pris au dépourvu, n'ont pas semblé manifester la moindre contrariété devant cette agression soudaine de la nature. Stoiques sous les torrents, ils ont continué leur route, dégoulinant avec la plus totale affabilité sur les banquettes des rames de métro.

Il faut croire que dans leur mémoire à eux, ce n'est pas ce bain forcé qui fera date en ce triste mardi. Car aujourd'hui, Georges Steinbrenner est mort.
Drame national, ou en tout cas new-yorkais, incompréhensible pour le reste de l'univers. Depuis 1973, ce monsieur était "the boss", le patron des Yankees, l'équipe de base-ball la plus titrée de tous les temps. Et accessoirement une des deux équipes de New York, avec les Mets. Sous l'ère Steinbrenner, les Yankees ont gagné 7 fois le titre suprême. Alors, sur les chaines de télé, l'info tourne en boucle et les "envoyés spéciaux" sont sur la brèche. L'édition de l'après-midi du Daily News, avec 12 pages spéciales consacrées au sujet, pourrait quant à elle rapidement devenir un collector.
Franchement, le soleil ne pouvait pas lutter...

PS1 : on progresse du côté des accents. J'espère que vous appréciez ma prose, parce que les manipulations clavier sont vraiment très lourdes...

PS2 : mes propos hésitants sur la coupe du monde n'ont finalement pas été retenus par la dame du New York Times. Tant pis pour mon quart d'heure de gloire ! Pfff, ces journalistes... ;-)

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