mercredi 25 août 2010

Empire's end ?


Si New York a le goût de la commémoration et des musées en tout genre, c'est peut-être en partie parce que tout va très vite dans cette ville, je vous en ai déjà parlé. Alors que j'entame ma dernière semaine ici (et que je songe sérieusement à me faire prescrire des antidépresseurs pour survivre à ma rentrée bourguignonne...), je me dis que si je reviens un jour, j'aurai du mal à reconnaître Manhattan. Les nouvelles tours de Ground Zero auront poussé à la place de ce trou béant laissé par les twins towers. Juste à côté, le projet de mosquée, soutenu par le maire Bloomberg et par le président Obama, aura-t-il abouti après avoir tant divisé le pays ?

Et surtout, l'Empire State building sera-t-il toujours l'Empire State building ? Le monument en prend pour son grade en ce moment dans les médias, pour trois raisons totalement différentes.
L'une d'elles concerne la construction, à quelques blocs, d'une autre tour, quasiment aussi haute que le plus haut gratte-ciel de la city, à quelques mètres près. Sur la photo jointe (une projection), c'est l'immeuble au centre, qui prendrait place tout près de Penn station. Alors que la municipalité est plutôt pour et que la population s'en fout globalement, le "propriétaire" de l'Empire, Anthony Malkin, mène campagne sur le thème : " Ca va défigurer le paysage et faire du tort à la ville", sous-entendu : " Ca va faire de l'ombre (au propre comme au figuré) à mon gagne-pain." Eh oui, si King Kong avait eu le choix, lequel des deux monuments aurait-il escaladé ? A mon prochain séjour, peut-être grimperai-je dans la "Vornado tower", en jetant un coup d'oeil blasé à ce brave vieux Empire State, bien sympathique mais un peu ringard quand même...

Ou peut-être qu'à mon prochain séjour, l'ESB n'existera plus. Car la semaine dernière, la presse a révélé qu'on avait trouvé des "bedbugs" dans les vestiaires des employés, au sous-sol, si j'ai bien compris. Les "bedbugs", des punaises qui se fourrent dans la literie et les tissus en général, sont le nouveau fléau new-yorkais. Cet été, "l'épidémie" a pris de l'ampleur et un sondage a annoncé qu'un habitant sur 10 avait déjà eu affaire à ces bestioles. De grandes enseignes - Victoria's Secret, Hollister, Abercrombie - ont dû fermer leurs portes tour à tour pour des désinfections sévères et les particuliers racontent dans les journaux leur lutte vaine contre l'envahisseur. Le problème en effet est d'arriver à se débarrasser de l'ennemi, qui semble montrer une résistance peu commune aux traitements sensés le détruire. La solution radicale est de raser et de brûler... Pauvre Empire !

Les mauvaises langues attribuent ces "catastrophes" à une punition divine. Parce qu'Anthony Malkin, toujours lui, a refusé d'éclairer son monument en bleu et blanc demain jeudi, pour commémorer les 100 ans de la naissance de Mère Thérésa (contrairement aux propriétaires des panneaux lumineux de Times Square). Là encore, le monument emblématique de New York a fait les titres de la presse, s'offrant une publicité dont il se serait bien passé.
Mauvais karma...

1 commentaire:

  1. Les préoccupations de uns, les malheurs des autres...et entre cela?rien..Il y a certain "gap" between les très riches et les gens "normaux".

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